Haut-Katanga : à Lukuni, de centaines de creuseurs ont dénoncé la tentative de spoliation d’un site minier du domaine de l’État
De centaines de creuseurs ont dénoncé vendredi une tentative de spoliation d’un site minier appartenant au domaine de l’Etat. Cette situation est à la base d’un climat malsain à Lukuni, une cité du territoire de Kipushi, dans la province du Haut-Katanga.
Plus de 500 jeunes creuseurs dans cette cité se sont opposés à la décision du Procureur général près la Cour d’appel du Haut-Katanga, Rockfeller Lwakamona, qui a scellé, depuis quelques semaines ce site minier.
Ces jeunes qui étaient descendus dans les rues de Lukuni ont exprimé leurs désapprobation à cette décision en barricadant quelques voies principales.
« Nous en appelons à la bonne foi du président Tshisekedi pour qu’il s’intéresse à cette situation », a déclaré un des manifestants.
Ce dernier a dénoncé des présumées « obscures intentions du Procureur, qui bénéficierait du soutien des opérateurs étrangers, qui veulent récupérer illégalement ce site ».
À l’issue de leur manifestation, ces jeunes ont fait une déclaration dans laquelle ils ont accusé certaines autorités, avant d’indexer le silence coupable du gouvernement central.
Par ailleurs, ces creuseurs ont affirmé soutenir les efforts du ministre de la Jeunesse, Yves Bunkulu, sa volonté de « promouvoir la jeunesse ». Cependant, ils ont exprimé leur crainte de voir cette situation « plomber les actions de Félix Tshisekedi à la veille des élections ».
Défiant la décision Procureur général, ils lui ont lancé un ultimatum pour lever décision de sceller le site minier.
Dans un communiqué la semaine dernière, l’ONG Justicia Asbl a accusé un membre de l’UDPS, candidat élections de députés nationaux d’instrumentaliser ces jeunes creuseurs qui seraient, selon l’ONG membres militants du parti présidentiel à défier la Police nationale congolaise et l’autorité du PG. Elle a également invité le ministre de la Jeunesse à ne pas favoriser ce genre de pratiques qui paraissent comme un favoritisme.
Yanel Yahvé