Sécurité du processus électoral : une ONG indexe l’exclusion de la Police par le gouvernement
Le Réseau pour la réforme du secteur de sécurité et de justice (RRSSJ), une organisation de la société civile, a dans un communiqué ce lundi, déploré « la négligence et l’oubli par le gouvernement, de la Police nationale congolaise dans la sécurisation du processus électoral ».
Selon son président, Me. Emmanuel Kabengele, le commissariat général de la Police nationale congolaise (PNC) souffre actuellement d’une absence criante des ressources nécessaires susceptibles pour l’exécution de ses missions régaliennes.
« Le RRSSJ souligne que l’attitude de l’exécutif national n’arrange pas les choses, surtout en cette période où nul ne peut ignorer l’état d’agression dont la République Démocratique du Congo est victime, la montée de la criminalité urbaine et les autres phénomènes de sécurité intérieure et extérieure contre lesquels la PNC a un rôle imminent à jouer dans la sécurisation des personnes et de leurs biens ».
La police manque des frais de fonctionnement et des carburants, regrette cette organisation.
« Du mois d’avril au mois de novembre de l’année en cours, le commissariat général de la PNC navigue presque à vue, sans frais de fonctionnement, l’approvisionnement en matières carburantes devient un luxe, relancer la formation des policiers suspendue depuis 2007, réactiver le recrutement de treize mille et promouvoir le vote et l’adoption de la loi de programmation de la réforme de la police, (PNC) ».
Dans plusieurs endroits à Kinshasa ou à l’intérieur du pays, la Police manque les moyens de son action. Ce qui explique des cas d’insécurité ça et là à travers le pays.
Le RRSSJ appelle les acteurs étatiques à tous les niveaux de responsabilité de la vie publique, de tout mettre en œuvre pour offrir aux policiers et autres services de sécurité des instruments de travail adéquats et des ressources nécessaires.
Jonathan Luambua