Equateur : une ONG alerte sur l’utilisation de plusieurs écoliers pour des fins de campagne électorale
Ces enfants, écoliers dans leur majorité sont utilisés pour jouer au tam-tam, coller les affiches ou tenir des banderoles lors des caravanes motorisées en province de l’Équateur, a alerté dans une déclaration l’ONG Action pour la protection et l’encadrement de l’enfant (APEE).
« Depuis une semaine qu’on a lancé la campagne électorale. Le constat est amer. C’est que la plupart des politiciens qui viennent, qui sont à Mbandaka, utilisent les enfants pendant leurs meetings électoraux. Ce qui est préjudiciable pour l’enfant. La place de l’enfant ce n’est pas dans les meetings. Par exemple, depuis le matin, nous sommes à l’aéroport de Mbandaka. Nous sommes en train de faire le monitoring, ce sont les enfants qui sont là, les enfants viennent de partout, plus de 5 kilomètres », a déclaré à radio Okapi Martial Tote, secrétaire exécutif de cette structure.
Il a précisé que ces enfants poviennent de plusieurs localités notamment, Bamanya, situé à plus de 5 kilomètres, Cecly Wendji, à 15 kilomètres de Mbandaka pour accueillir les politiciens à partir l’aéroport.
« Ils sont là depuis le matin, ils n’ont pas mangé, ils n’ont pas pris de l’eau. C’est préjudiciable d’abord pour la santé de l’enfant. Or nous sommes pendant les cours, certains enfants n’ont pas étudié, nombreux sont en uniforme à l’aéroport et dans la ville. Ce qui est vraiment condamnable pour nos politiciens… », regrette-t-il.
En novembre dernier, l’ONG Réseau des encadreurs sur l’initiation à la participation des enfants (REIPE), dans la province du Kwilu, avait dénoncé l’utilisation abusive des enfants par les politiciens en campagne électorale.
Ce, contre la convention des droits de l’enfant. Cette organisation avait soutenu que la place de l’enfant c’est à l’école et non dans les campagnes politiques.
Nicky Dedeakwa