Kinshasa : lévée des boucliers du cardinal Ambongo contre les propos du ministre Peter Kazadi

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À quelques semaines de la tenue des élections générales en République démocratique du Congo, fixée au 20 décembre prochain, les rapports entre l’Église catholique et le pouvoir se crispent une fois encore.

Le cardinal Fridolin Ambongo est revenu sur les propos du ministre de l’intérieur Peter Kazadi, en réaction à son homélie du dimanche 26 novembre devant des milliers de jeunes de l’archidiocèse de Kinshasa, au collège Boboto.

Sur son compte X (ex-Twitter), le vice-Premier ministre Peter Kazadi, s’en est pris non seulement à la personne de Cardinal Fridolin Ambongo, mais aussi à l’épiscopat congolais dans son ensemble (CENCO).

« L’aversion de Tata Cardinal (Fridolin Ambongo) contre le processus électoral, interpelle sur la neutralité des observateurs électoraux de la CENCO. Les positions publiques des dirigeants de l’Eglise trahissent leurs neutralité et objectivité. Laissez le peuple se choisir librement ses dirigeants », a écrit Kazadi.

Des propos qui ne devaient pas être tenus par un membre du gouvernement estime le prélat.

« Ce que je constate de la part des gens de la rue, qui passent leur temps à insulter et à ridiculiser les autres, ça devient très grave si on trouve ça dans la bouche d’un haut responsable du pays qui, par surcroît, est le ministre de l’intérieur », a déclaré le cardinal Ambongo.

Dans une déclaration mercredi dernier, la CENCO avait appelé à la « veillée électorale » et à « ne pas quitter les bureaux tant qu’on n’aura pas affiché les résultats ». Cet appel, soutient-on à la CENCO, est l’expression d’une absence de garantie de transparence, au regard de la manière dont le processus électoral est conduit, souligne-t-on.

RSM