VIH-SIDA en RDC : Quand le taux de prévalence défie la performance de traitement
La République Démocratique du Congo connait sa meilleure performance en terme de prise en charge des personnes vivant avec le Virus de l’immunodéficience humain (VIH). 98% d’entre elles sont sous traitement dans le système sanitaire mise en place pour lutter contre cette maladie. En même temps, le taux de prévalence du VIH/SIDA est évalué à plus ou moins 1,2%.
C’est ce qui est ressorti de l’entretien qu’a tenu le docteur Aimé Mboyo, Directeur du Programme National Lutte contre le Sida (PNLS), ce jeudi 30 novembre 2023 à Kinshasa, en marge de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, célébrée le 1er décembre de chaque année.
« Notre taux de prévalence du VIH/SIDA qui est évalué à 1,2% indique que la RDC compte plus de 500.000 personnes infectées par le VIH », a indiqué le numéro 1 de la lutte contre la maladie du siècle qui n’a pas manqué l’occasion de se réjouir de la performance dans la prise en charge : « 98% d’entre elles sont sous traitement, ce qui est notre meilleure performance ».
A en croire le Dr. Aimé Mboyo, les données de la dernière Enquête démographique et de santé (EDS) de 2013-2014 renseignent que les dernières enquêtes de zéro surveillance effectuées auprès des femmes enceintes qui fréquentent les services de consultations prénatales de 2017 indiquent que la RDC connait un type d’épidémie généralisée du VIH.
Tout en reconnaissant que la majorité de personnes atteintes sont des femmes, il revient que ce type d’épidémie n’épargne personne. Les jeunes, les hommes, les femmes et les enfants, sont touchés par l’épidémie, selon les explications qui du docteur qui fait également mention des avancées significative de la lutte contre la maladie.
« De 2010 à la fin 2022, la RDC est parvenue à réduire le taux des nouvelles infections du VIH. Nous avons réussi à diminuer jusqu’à 58% le taux de nouvelles infections du VIH dans notre pays », a affirmé le Directeur du PNLS qui a tout de même reconnu que « Les résultats obtenus par la RDC sont encourageants, mais pas encore suffisants pour lui permettre de vaincre le Sida d’ici à 2030. ».
D’où, la nécessité de redoubler les efforts et des occasions comme la journée mondiale que nous célébrons chaque 1er décembre qui doivent service à redynamiser nos méthodes de lutte pour des résultats beaucoup plus probants. De quoi permettre de faire en sorte que les efforts fournis pour atteindre cette performance de traitement arrivent à réduire sensiblement le taux de prévalence du VIH-SIDA en République Démocratique du Congo.
Jean-Luc Mushimpako