Kinshasa : opposition et police déclinent la responsabilité des incidents enregistrés lors de la marche de contestation des résultats de l’élection présidentielle

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L’opposition et la Police nationale congolaise ont décliné chacune sa responsabilité des incidents survenus le 27 décembre dernier, lors de la marche organisée par cinq candidats president, en contestation des résultats de l’election présidentielle du mercredi 20 décembre.

Plusieurs blessés ont été enregistrés côté manifestants tout comme dans les rangs de la police congolaise, lors de manifestation qui a été réprimée par les forces de l’ordre.

Cependant, du côté des organisateurs, Martin Fayulu, le chef de l’ECIDé ( Engagement citoyen pour le développement ) et l’un des initiateurs de cette manifestation a accusé la Police d’avoir utilisé les militants du parti au pouvoir UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social) de sa faction « Forces du progrès » pour attaquer les membres de son parti.

Ces accusations du leader de Lamuka ont été rejetées par le chef de la Police ville de Kinshasa, le commissaire principal provincial, Blaise Kalimbalimba qui, a son tour a accusé l’opposition d’avoir utilisé des enfants comme boucliers et mis en avant-plan des mineurs non accompagnés par leurs parants dans cette marche, avant d’indiquer que deux de ses éléments avaient été blessés par des projectiles venus du camp des manifestants.

« Nous avons enregistré deux blessés parmi nos éléments, suite aux jets-des-pierres lancés par un groupe d’inciviques venus pour perturber la marche. (…). Le préjudice causé aux enfants aujourd’hui, nous allons saisir les instances judiciaires à charge des organisateurs de la marche », a déclaré le chef de la police.

Par ailleurs, Prince Epenge chargé de communication de la plate-forme Lamuka, aile Fayulu a pour sa part, rejeté ces accusations.

« Ces fausses accusations proviennent d’une police politisée, tendancieuse aux ordres de Monsieur Félix Tshisekedi. (…). Une police tribalisée, nous avons assisté à une tribu hier au sein de la police, donc ces accusations ne nous étonnent pas », a-t-il affirmé avant d’insister sur la présence des militants de l’UDPS venu avec des machettes.

« Comment pouvez-vous imaginer que la police prise en charge par les contribuables, puisse accepter dans ses rangs la Force du progrès de L’UDPS venue avec des machettes ? ».

Les autorités congolaises, notamment le ministre de l’Intérieur avaient interdit cette marche et ont recommandé aux organisateurs d’user des voies légales pour leurs revendications. Une interdiction qui a également suscité des interrogations au sein de l’opinion. Surtout, lorsqu’on sait que c’est au gouvernement de la ville de Kinshasa que les organisateurs s’étaient adressés pour informer de la tenue de cette activité.

RSM