Présidentielle 2023: « nous déplorons le fait que ce processus électoral a connu plusieurs cas de violation du cadre légal… », (MOE CENCO/ECC
La Mission d’observation électorale (MOE) des Églises catholique et protestante en RDC a rendu public ce jeudi, une déclaration conjointe en vue de ‹‹ la justice et la paix post-électorales ».
Elle appelle les juges de la Cour constitutionnelle à dire le droit avec sagesse, aussi à redorer l’image et la fierté de la République, longtemps ternies.
Dans leur document, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC), ont salué entre autres, l’organisation dans le délai constitutionnel des élections générales, les efforts consentis par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et le gouvernement congolais pour la tenue de ces scrutins dans un contexte social, politique et sécuritaire particulier, ainsi que la maturité du peuple congolais qui ne peut plus se laisser manipuler.
Cependant, les deux églises déplorent la violation du cadre légal, lors de la tenue de échéances électorales.
« Nous déplorons le fait que ce processus a connu plusieurs cas de violation du cadre légal, de l’administration électorale, et partant, a occasionné plusieurs irrégularités documentées… », indique ce document.
Dans cette optique, la MOE CENCO/ECC invite la justice congolaise à dire le droit pour la fierté de la République.
« Nous demandons au Procureur général près la Cour constitutionnelle de se saisir d’office de toute dénonciation concernant les irrégularités afin d’amener la haute juridiction de la sincérité électorale à dire le droit et à redorer l’image de la République ».
Plusieurs organisations et missions électorales ont dénoncé des irrégularités et dysfonctionnements enregistrés le mercredi 20 décembre 2023, jour de la tenue de ces élections.
De son côté, l’opposition congolaise a appelé à l’annulation desdits scrutins qu’elle qualifie de « simulacres d’élections ». Théodore Ngoy, l’un des candidats malheureux à la dernière présidentielle, a saisi mercredi la Cour constitutionnelle pour le besoin de la cause.
Jonathan Luambua