Grands Lacs : ce que l’on sait du bloc RDC-Bujumbura contre Kigali
Des discussions entre la République démocratique du Congo et la République du Burundi seraient en cours pour contrer les velléités de déstabilisation du Rwanda dans la sous-région des Grands-Lacs, indiquent des sources officielles du gouvernement congolais.
Selon le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya, qui s’est exprimé le lundi 22 janvier dernier sur la situation sécuritaire dans cette sous-région, le président rwandais est bel et bien l’origine de la déstabilisation de cette partie de l’Afrique.
« Le mal dans la région des Grands-Lacs est connu. Il s’appelle Paul Kagame », a déclaré Patrick Muyaya sur les antennes de ce média avant de soutenir la position du Burundi face au Rwanda.
« Régulièrement, Bujumbura accuse Kigali de le déstabiliser. Agacé, le Burundi a finalement fermé sa frontière avec le Rwanda afin de se protéger contre ce voisin belliciste ».
Ndayishimiye et Tshisekedi seraient en discussions en vue d’une mutualisation des forces pour pacifier la région.
« Et je pense aussi qu’il y a un dialogue de haut niveau entre notre président et celui de Burundi dans une mutualisation des efforts pour le retour de la paix dans la région de manière générale », a indiqué le porte-parole du régime de Kinshasa.
Dans plusieurs de ses rapports, le Groupe d’experts des Nations-Unis ont accusé régulièrement le Rwanda d’apporter son soutien au Mouvement du 23 mars, un groupe terroriste qui sème mort et désolation à l’Est de la République démocratique du Congo. Ce que Kigali a toujours nié. Dans son rapport à la fin de l’année dernière, les experts de l’ONU ont fait des révélations sur les pertes subies dans les rangs de l’armée rwandaise venue soutenir le M23 au combat dans la province du Nord-Kivu.
RSM