Kongo Central: des heurts entre forces de l’ordre et manifestants lors de l’appel à la ville morte contre l’insécurité à Kimpese

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Des heurts entre forces de l’ordre et manifestants ont eu lieu ce lundi dans la cité de Kimpese, en province du Kongo Central, en marge d’une journée ville morte décrétée par la société civile locale, en contestation à là la récurrence des cas d’insécurité de cette agglomération.

La tension est montée d’un cran la nuit dernière après le match qui a opposé les Léopards de la République démocratique du Congo aux Pharaons de l’Egypte. Indignés de cette situation, les manifestants ont barricadé routes et avenues, brûlant même des pneus sur la chaussée.

Les forces de l’ordre sont intervenues pour calmer la situation alors que tout semblait être calme, la tension est remontée l’avant-midi de cette journée. Les manifestants ont une fois encore barricadé les routes et brûlé des pneus sur la chaussée.

Boutiques, magasins, entreprises, hôpitaux et plusieurs autres commerces ont tous fermé pour répondre à cet appel.

« Depuis quelques mois, plus rien ne va dans la cité de Kimpese. Des jeunes gens s’organisent en bandes armées procèdent aux vols et cambriolages des biens publics et privés. La semaine dernière par exemple, un groupe de criminels s’est introduit dans trois hôpitaux, des écoles et plusieurs foyers dans le but de voler et torpiller les biens de la population », s’est indigné Innocent Muzenga, habitant de cette localité.

Et d’ajouter :

« La situation demeure toujours tendue. Je ne suis pas partis au service simplement qu’il y a jet de pierres entre les victimes de cette criminalité et la Police du Kongo-Central. Nous en avons marre de continuité à vivre dans l’insécurité totale », a-t-il déploré.

Pour l’instant, on parle de trois décès parmi lesquels deux civils et un policier. Ils sont tombés après les échauffourées qui ont éclaté lors de cette manifestation.

La semaine dernière, des bandits armés ont visité la nuit un cambiste, chez qui ils ont emporté la bagatelle somme de 16 milles dollars américains.

La société civile de Kimpese appelle les autorités à faire respecter l’autorité de l’Etat.

Jonathan Luambua