Maintien en place du gouvernement Sama : le camp Katumbi parle d’une confusion et d’une violation de la constitution

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Le camp de Moïse Katumbi parle d’une confusion et d’une violation flagrante de la Constitution, après le maintien en place du gouvernement Sama Lukonde, le Premier ministre congolais démissionnaire.

Hervé Diakiese, porte-parole de Ensemble pour la République a dans une interview accordée mercredi à radio Okapi, estimé que le Président Tshisekedi a une fois encore, violé la loi fondamentale, en gardant aux affaires un gouvernement démissionnaire.

« C’est une violation flagrante de la loi fondamentale du pays et une confusion totale entretenue pour des intérêts politiciens. On tient à maintenir en place, un gouvernement qui, de toute façon, est démissionnaire, en violation manifeste des dispositions légales pour des raisons totalement nébuleuses », a déclaré Hervé Diakiese, avant de souligner que Tshisekedi a failli à son devoir de garant de la nation et du bon fonctionnement des institutions de la République.

« Nous nous trouvons devant une situation d’ambiguïté. Nous avons deux cas de figure prévus par la Constitution. Il y a d’un côté l’article 108 qui parle de l’incompatibilité et de l’autre, l’article 110 qui, lui, stipule la suspension des contrats. Les deux sont spécifiques à des circonstances totalement différentes », a-t-il expliqué.

Mardi dernier, le Premier-ministre Jean-Michel Sama Lukonde a présenté sa démission et celle de tout son gouvernement au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi. En dépit de cette démission, le Président congolais a chargé de manière spéciale, le chef de l’exécutif à gérer  les affaires courantes de l’État.

En attendant la nouvelle équipe, ce gouvernement ne doit ni nommer, ni promouvoir ou moins encore bénéficier des missions de service à l’extérieur du pays pour les ministres les personnels de leurs cabinets.

Il leur est également interdit tout engagement des paiements ou des liquidations de dépenses publiques sans autorisation préalable du Président de la République.

Jonathan Luambua