Kinshasa: présentation officielle de l’Asbl « Nouvel agenda du Katanga »

La cérémonie de présentation officielle de l’Association sans but lucratif dénommée Nouvel Agenda du Katanga, en sigle N.A.KAT., a vécu le dimanche 3 mars 2024 à Kinshasa. Un nouveau concept révolutionnaire de l’esprit et de l’agir du congolais.

Ce, en présence des notabilités originaires des grands espaces géographiques et ressortissants de toutes les communautés socioculturelles de la République démocratique du Congo qui ont fait le déplacement du salon Naomie de Beatrice Hôtel pour cette grande première du genre. Les responsables des mouvements associatifs tant socioprofessionnels que culturels et autres de la société civile ont aussi rehaussé de leur présence cette activité.

Il est environ 16 heures locales lorsque l’initiateur de l’ASBL N.A.KAT et questeur de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), l’honorable Aggée Aje Matembo Toto, fait son entrée dans la salle rendue multicolore par l’aéropage des personnalités de haut rang, luxueusement vêtues et la diversité des uniformes en pagnes ou en T-shirts.

Estampillés aux dénominations, symboles et couleurs distinctifs des associations, espaces et mouvements, on pouvait percevoir à travers ces accoutrements la richesse de la diversité socioculturelle représentative de la RDC. Surtout que les sons presqu’arc-en-ciel de la musique tant folklorique que classique issus des différents coins du pays étaient au rendez-vous pour agrémenter la cérémonie.

C’est par la prière d’ouverture, adressé à celui qu’elle a qualifié le Dieu de « la cohésion, de la paix et du progrès » entre les filles et les fils du Congo que la sœur Didi Mbayo a consacré l’après-midi et tout ce qui devait s’y dérouler entre les mains de l’Eternel. Une consécration qui aura couronné chacune des étapes annoncées par le maître de cérémonie.

D’où, le plus bref mais pertinent des mots de bienvenue qui soient, prononcé par Monsieur Jacques Ilunga, chargé des relations publiques et de l’itinérance du N.A.KAT., il a fait sentir à chacun et tous les invités parmi les siens.

La cohésion tant chantée…

« Aujourd’hui, un rêve se réalise », a lancé d’entrée de jeu Aggée Aje Matembo Toto qui a été invité à prendre la parole à la suite du rythme révolutionnaire de l’emblématique opus du reggae man ivoirien Tiken Jah Fakoly, intitulé « ça va chauffer ». Avant d’ajouter, d’un ton ferme, sous les applaudissements d’une assistance déjà galvanisée : « Aujourd’hui, l’heure a sonné pour qu’enfin la cohésion de nos communautés tant chantée soit matérialisée ».

Il a, par la suite, ouvert la série de salutations adressées à chacun des peuples et à chacune des communautés dans les quatre langues nationales dont il ou elle fait usage. Série que le Questeur de la CENI a ouvert par les personnalités et notables du Grand Kivu.

A l’occasion, il a salué la mémoire des compatriotes, dont des femmes et des enfants, qui perdent la vie ou subissent les affres de la guerre d’agression rwandaise par ses supplétifs des mouvements et groupes armées qui sévissent dans la région depuis près de 3 décennies. Une minute de silence a été observée en leur mémoire.

Il a, immédiatement après, remercié les invités d’avoir bien voulu rehausser de leur présence cet événement de grande valeur sociale qui, à l’en croire, va impacter, comme il le souhaite ardemment, la vision de sa communauté Katangaise en particulier et Congolaise en général. Il a rendu gloire à Dieu, par la suite, car son ASBL avait déjà fait parler d’elle à travers ses activités, ses débats d’une manière peu succincte.

« En effet, le Nouvel Agenda du Katanga signale inéluctablement l’existence d’un ancien agenda émaillé par des valeurs, des perceptions et des réflexions qui ont marqué indéniablement leur temps », a déclaré Aggée Matembo, estimant que « cependant ces valeurs qui consistaient à considérer exemple que « Katanga ni yetu, tuta kata Katanga », ( entendez: c’est notre Katanga, nous allons le détacher du Congo) peuvent, en effet, être considérées de nos jours comme étant désuètes les unes par rapport aux autres ».

Il a avoué le fait que sa démarche ne consistait aucunement à remettre en cause toutes les luttes des icônes Katangaises et a ainsi reconnu la noblesse du combat en faveur du peuple Katangais, mené par ses prédécesseurs dont Moïse Tshombe, Janson Sendwe, Godefroid Mulongo, Jean Nguz-A-Karl I-Bond, Fréderic Kabasa Maliba, Gabriel Kyungu wa Kumwanza et les autres.

Il a cependant, reconnu l’importance de comprendre que le monde est dynamique et qu’il faut sans doute joindre à la vérité, la réalité en vue de s’adapter et actionner le développement des communautés.

« C’est ici que nous confirmons que les conflits communautaires sont partout à travers le Congo, mais dans ce cas ici présent, il s’agit de notre province du Grand Katanga, qui connait des conflits emblématiques qui retardent l’élan de développement durable », a relevé l’initiateur du N.A.KAT, avant de préciser que « de par sa position géographique, socio-économique et culturelle, notre espace du Grand Katanga est secoué par des crises multiformes dues très souvent à l’intolérance et au manque de cohabitation pacifique entre différentes communautés ».

Des observations partant desquelles l’ASBL N.A.KAT. se positionne, à en croire Aggée Aje Matembo Toto, comme une réponse adaptée à la lutte contre certains courants de pensée vieux des années 1960, les tentatives de considérer le Katanga comme un partenaire de l’Etat Congolais, alors qu’il n’en est qu’une entité à part entière, ainsi que les difficultés du vivre ensemble entre communautés dans cet espace.

Son discours était entrecoupé par des applaudissements frénétiques, signe que les participant à la cérémonie ont pu cerner la vision, les objectifs, la devise de l’ASBL « Nouvel Agenda du Katanga ».

Laquelle vision a été présentée officiellement par son initiateur, à l’issue de cette cérémonie qui a vu les différentes communautés issues de tous les coins et recoins de la RDC se réjouir d’avoir une sorte de boussole pour un vivre ensemble harmonieux dans la cohésion et la paix pour le progrès de tous.

La Rédaction