Kwamouth : la société civile opposée à l’initiative du gouvernement à résoudre l’insécurité causée par les Mobondo

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La société civile du territoire de Kwamouth, dans la province du Maï-Ndombe est opposée à l’initiative du gouvernement dans la résolution du conflit  entre les peuples Teke et Yaka, afin de mettre fin à la milice Mobondo née du différend foncier entre les deux communautés.

Le président de la société civile locale de Kwamouth estime qu’il ne s’agit pas d’un conflit communautaire, mais d’une milice que l’Etat congolais doit faire taire par la force et la justice. Martin Suta l’a dit ce mercredi à la presse, avant de se montrer dubitatif face aux résultats qui sortiront du processus de réconciliation mené par le gouvernement congolais dans cette partie du pays.

« Nous avons compris tous presque qu’il s’agit d’une milice organisée. Parce que si aujourd’hui on continue à parler du conflit Teke-Yaka, j’annonce à la communauté nationale et internationale qu’il y a aujourd’hui au sein de cette milice les ethnies Songo, Mbala, il y a même des Luba et Ngala. Quand ils ont décidé qu’ils vont mettre fin à cette situation, est-ce qu’ils ont bien analysé ? », s’est interrogé Martin Suta, le président de la société civile locale.

Il a en outre, rappelé que les miliciens Mobondo sont toujours dans la forêt en train de tracasser, enlever et tuer la population.

« On devait résoudre ce dossier par la force et la justice. La justice va définir les vrais commanditaires et les sanctionner », a-t-il ajouté.

Le gouvernement congolais par le biais du ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi a pris l’initiative de résoudre la question de la milice Mobondo à travers la réconciliation des communautés Teke et Yaka. Les deux communautés ont signé en début de semaine, les actes d’engagement pour la cessation des hostilités dans l’ex province du grand Bandundu.

Depuis près de deux ans, soit une année et neuf mois, le territoire de Kwamouth est victime des violences, tueries, incendies de maisons, églises et écoles. Ce, sans compter les déplacements massifs des populations après un conflit coutumier né de suite l’augmentation de la redevance foncière.

YY