RDC: le camp Katumbi condamne la tentative de l’assassinat de son député à Kinshasa
Ensemble pour la République, parti politique de Moïse Katumbi a dénoncé vendredi, via son groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, la tentative d’assassinat de l’un de ses membres, le député Gratien Iracan, élu de la circonscription de Bunia (Ituri).
Selon cette dénonciation, le fait a eu lieu le lundi 6 mai dernier à Kinshasa, au croisement des avenues Kabinda et Kasavubu, lorsque des individus armés ont fait usage de leurs armes à feu.
Le camp Katumbi rappelle que c’est depuis la période préélectorale, l’opposition est victime « de fortes pressions, harcèlements, arrestations et assassinats » par le régime qui n’accepte pas le contradictoire et qui veut taire toute voix discordante au pays pour imposer une pensée unique ».
Ensemble évoque pour ce faire, plusieurs cas, notamment les arrestations des opposants Jean-Marc Kabund, Mike Mukebayi, Salomon Kalonda, Barnabé Milinganyo, ainsi que l’assassinat de Chérubin Okende.
« Cette volonté de faire taire l’opposition républicaine s’est encore manifestée lors de l’organisation des élections chaotiques du 20 décembre 2023, ayant abouti à l’élimination de la quasi-totalité des candidats de l’opposition des institutions démocratiques, notamment l’Assemblée nationale et les Assemblées provinciales. Poursuivant sans relâche cette œuvre d’éradication de l’opposition, l’appareil judiciaire et sécuritaire, sous ordre, ne cesse de harceler et de menacer constamment les leaders de l’opposition en vue de les faire vivre dans la terreur et ainsi les réduire au silence tel qu’en témoigne la dernière tentative, en date, d’assassinat de l’Honorable Iracan Unen », a dit Christian Mwando, député national et président du groupe parlementaire du parti de Katumbi.
Ensemble pour la République appelle à faire appliquer la Constitution, afin de garantir la sécurité à tous les citoyens, particulièrement au président de la République qui, à son investiture le 20 janvier dernier, avait promis de s’impliquer pour qu’il y ait un porte-parole de l’opposition.
« Au Gouvernement ainsi qu’aux Cours et tribunaux, de cesser de harceler et pourchasser les opposants politiques qui exercent leurs rôles dans le cadre des institutions démocratiques; d’œuvrer en faveur de la consolidation de la cohésion nationale et de la démocratie en agissant de manière neutre et professionnelle ; Au Bureau de l’Assemblée nationale, de veiller au respect de son Règlement intérieur, particulièrement garantir les immunités parlementaires des Députés nationaux, le rôle dévolu à l’opposition parlementaire, ainsi que la liberté d’opinion et d’expression ».
Le parti de Moïse Katumbi est la première force politique de l’opposition, après les élections du 20 décembre 2023, avec une vingtaine de députés nationaux. Ensemble pour la République a également 3 sièges au Sénat, sur les 84 sénateurs jusqu’ici proclamés provisoirement élus par la CENI.
Yanel Yahvé