RDC : Il y a 24 ans depuis la mort de plus 1000 personnes dans la guerre de six jours à Kisangani
Il ya vingt-quatre ans, jour pour jour que les armées rwandaise et ougandaise se sont affrontées dans la ville de Kisangani, du 05 au 11 juin 2000, ces affrontements ont causé la mort de plus au moins 1.200 personnes et plus de 3.000 blessés.
Lors de ce triste affrontement, de six jours au moins près de 6.600 bombes étaient larguées par les armées de ces deux pays, faisant également plusieurs dégâts matériels dans la même ville de Kisangani.
Les troupes de l’Armée patriotique rwandaise (APR) et de la Uganda peoples defense force (UPDF) voulait avoir chacune, le contrôle de la filière du diamant dans cette partie de l’ex Zaïre. C’est ainsi qu’elles vont se livrer à des attaques indiscriminées à l’arme lourde, jusque dans des quartiers les plus peuplés.
Rwandais et Ougandais s’étaient déjà affrontés à deux reprises dans la même ville. Notamment en août 1999 et en mai 2000.
Cependant, les affrontements de juin 2000 ont été les plus meurtriers.
Les forces ougandaises étaient venues en soutien au Mouvement de libération du Congo (MLC), un mouvement politico-militaire de l’époque mené par Jean-Pierre Bemba. Les rwandais eux, apportaient leur soutien au Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), conduit par Azarias Ruberwa.
D’après Amnesty International, parmi les six communes de Kisangani, trois parmi elles ont été fortement touchées. Cas des communes de Makiso, Mangobo et Tshopo, dont les stigmates de ces affrontements sont encore visibles à ce jour.
Des établissements d’enseignement, des hôpitaux et centres de santé, les bâtiments de la Société nationale d’électricité (SNEL), de la Régie de distribution des eaux (REGIDESO), ainsi que l’Université de Kisangani étaient également touchés par des obus.
Dans sa résolution 1304 (adoptée le 16 juin 2000), le Conseil de sécurité des Nations-Unies avait instruit le Rwanda et l’Ouganda à fournir des réparations pour les pertes en vies humaines et les dommages matériels qu’ils avaient infligés à la population de Kisangani.
En décembre 2005, la Cour internationale de justice avait condamné l’Ouganda à payer des dommages causés à la RDC à hauteur de 6 à 10 milliards de dollars, une affaire gérée dans une certaine opacité par les autorités congolaises actuelles.
Aujourd’hui, 24 ans après, aucune victime n’a obtenu justice, tandis que les chefs militaires rwandais et ougandais impliqués dans ce carnage, sont toujours libres.
RSM