Est de la RDC: au moins 10% des femmes violées dans des camps de déplacés à Goma, (MSF)
Au moins 10 % des femmes âgées de 20 à 40 ans ont déclaré avoir été violées sexuellement au cours des cinq derniers mois dans des camps de déplacés de Goma, selon une nouvelle enquête publiée par Médecins sans frontières (MSF).
Selon cette enquête réalisée auprès de ménages déplacés vivant dans quatre camps abritant plus de 200. 000 personnes à l’ouest de Goma, la principale forme de violence demeure la violence sexuelle. Mais les violences physiques et psychologiques ont été aussi enregistrées.
« Cette année encore, les survivantes de violences sexuelles racontent être agressées par des hommes, souvent armés, dans les forêts et les champs où elles doivent se rendre pour la collecte de bois de chauffe ou de nourriture. Elles font aussi état de nombreuses violences quotidiennes commises à l’intérieur des camps. Leur précarité, ainsi que celle de leurs abris de fortune, les rendent particulièrement vulnérables à ce type d’actes », a affirmé Camille Niel, coordinatrice d’urgence pour MSF à Goma.
Les résultats indiquent également, les conditions de vie dans les sites de déplacés restent extrêmement précaires.
C’est ainsi que le MSF a appelé les acteurs de l’aide humanitaire à renforcer l’assistance alimentaire, l’accès à des activités génératrices de revenus et à des abris sécurisés sur les sites. L’organisation humanitaire demande également de soutenir des lieux d’hébergement pour mettre à l’abri les survivants et survivantes en grand danger.
Cette étude a été menée entre novembre 2023 et avril 2024, en collaboration avec les autorités sanitaires des zones concernées et a couvert plusieurs thématiques, notamment la mortalité rétrospective, la couverture vaccinale contre la rougeole et l’état nutritionnel des enfants âgés de 6 à 59 mois.
Nicky Dedeakwa