Kinshasa: des « bilokos » pour contourner le coût élevé des produits neufs
À Kinshasa, il est difficile de parcourir une longue distance sans croiser dans une parcelle ou un coin de rue un étalage de « Buy low cost », communément appelés « bilokos ». Il s’agit de la vente des produits de seconde main importés de l’Occident, comme des appareils électroménagers, des pièces de rechange et bien d’autres.
Priminfo est allé à la rencontre de maman Mélanie Ngoy, une vendeuse de « Bilokos », sur l’avenue « Force », dans la commune de Kasa-Vubu, qui s’est confiée à votre média.
À l’en croire, ce sont souvent des Congolais de la diaspora, communément appelés « djika », qui fournissent ces différentes marchandises parfois par voie maritime.
« Le jetable n’existe plus. Tout est vendable, surtout ici à Kinshasa », a déclaré maman Mélanie.
Selon elle, ces produits ont connu une expansion à cause des prix élevés des produits neufs de la même qualité dans des magasins à Kinshasa.
« Les Kinois préfèrent utiliser les bilokos parce qu’ils coûtent moins chers, et aussi leur qualité répond aux standards européens. Car à Kinshasa, on aime tous ceux qui proviennent de l’Europe”, a expliqué maman Mélanie.
Cependant, le risque de dysfonctionnement lors de l’utilisation de ces produits, ne manque pas.
« Ces articles sont vendus à vil prix accessible à toutes les bourses mais sans garantie de leur impact sur la santé de nouveaux utilisateurs », a-t-elle dit.
S’agissant de leur mode d’acquisition, la source a noté que ce sont des biens de ménage déclassés par les européens, américains ou canadiens remis à titre onéreux aux congolais de la diaspora pour la République démocratique du Congo.
Le terme bilokos vient de l’anglais « buy low cost », qui se traduit par produit ou service « à bas coût ».
Nicky Dedeakwa